Avoir entre les mains la production d'un nouveau groupe est souvent source d'enthousiasme. Une fois dans les oreilles, en revanche… Ici, il s'agit de Ronnie Vanucci, le batteur des Killers qui s'associe à Taylor Milne pour former Big Talk. En dévoilant deux titres de l'album il y a quelques mois, le duo a presque réussi à nous faire croire que cette escapade, c'était du lourd. A quelques détails près.
Getaways, premier single tiré de Big Talk, est pourtant fort agréable. Parfaitement calibré pour les ondes FM estivales, le titre démontre que le choix de Vanucci d'accaparer le micro est plutôt judicieux. La ligne instrumentale est prévisible à des kilomètres, mais faisons comme si. Et No Whiskey est prenante, sous ces airs de ritournelle folk charnelle. A la Jack White, version minimaliste.
L'appréciation de l'album s'arrête là. Les éléments restants, variations plus ou moins subtiles de ces deux morceaux, n'ont pas grand intérêt. Aussi vite écoutés, aussi vite peu aimés. Sans être déplaisants, ces titres mineurs sonnent comme des tas d'autres groupes tout aussi peu captivants. The Next One Living, au couplet sensible et charmeur, se retrouve décapitée par un refrain insipide. Des bribes d'idées desservies par la production archi-classique de Joe Chicarelli (The Strokes, My Morning Jacket) et étiquetée "bande-son rock de l'été". Cessons l'écoute de ce verbiage en gardant Big Eye à l'esprit. Une belle conclusion dans la veine de No Whiskey, qui ne suffit pourtant pas à oublier l'atonie de ce Big Talk.
3.5/10
(Epitaph/PIAS)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire