(disoulé, je n'ai pas trouvé de version YouTube sans les relances du radioman, qui gâche un peu le plaisir).
Inauguration de cette nouvelle rubrique impossiblesoulienne avec un morceau qui a pas mal rayé mes platines cette semaine. Après le très controversé The King of Limbs (que personnellement j'adore), Thom Yorke lâche les siens et revient à ses belles amours, l'électro.
Inauguration de cette nouvelle rubrique impossiblesoulienne avec un morceau qui a pas mal rayé mes platines cette semaine. Après le très controversé The King of Limbs (que personnellement j'adore), Thom Yorke lâche les siens et revient à ses belles amours, l'électro.
Avec Four Tet et Burial, Yorke nous propose un morceau résolument électro, sous des airs dubstepiens, assez fringant et doux. Près de 6'30 de trip hallucinatoire, d'autant plus marquant qu'il en est (ou semble) archifacile. L'intro sonne comme du pur Burial (sur l'album Untrue), ensuite la voix de Yorke se pose sur les bips anxiogènes et entêtants. Une voix de tuerie, pure et mesquine, nonchalante à souhait mais parfaitement maîtrisée. Le gimmick est répété quasiment sur tout le morceau, mais les vocalises et la superposition des sons lui donne une consistance effarante. Ego est un titre sensoriel, ni tape à l'oeil, ni faussement intimiste. Il fait tripper, au sens premier du terme. Les nappes chorales sont sublimes. A partir de 3'30, le morceau atteint des sommets, sans pour autant évoluer de manière cinglante. La maîtrise, la tenue, l'élégance, la putain de classe. Ego est tout ça. Les croches au piano dès 4'40 et la voix féminine tuent tout, ajoutant un côté à la fois classique et soul au titre. Ce piano donne toute l'âme à Ego, le sublime et le dépasse. Addictif.
Sous ses faux airs de dubstep, Ego est un grand titre pop, accessible et terriblement séducteur. D'autant plus qu'ici, Thom, Burial & Four Tet ne se disputent pas la génèse du morceau. Ils sont tous ego.
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